LES PROJECTIONS ET LES CLES

Publié le par mimic

Pour les projections, je ne vais pas expliquer grand chose. Il faut connaître le judo, le jujitsu, l'aïkido, le kung-fu ou le sambo, arts martiaux qui ont développé nombre de techniques très efficaces pour amener l'adversaire au sol et le neutraliser. Je ne connais pas tous les styles de combat, mais je dirais qu'il faut connaitre  un minimum les projections.

 

En combat libre, le tacle est indispensable à maîtriser et à contrer. Celui qui plaque l'adversaire peut prendre un avantage sur celui-ci. On peut soit lui faucher une jambe, les deux, ou le soulever et le plaquer (slam en américain). Il y a d'autres moyens d'amener l'adversaire au sol, c'est ce qui me plaît le plus (la fluidité et l'infinité de possibilité d'amener au sol) tout comme les coups de pieds, mon dada.

 

Parmi les plus jolis tacles, il y a la pince de crevette (tani zuni ) et la pince du crabe...mh rien que des crustacés. En plus on peut d'après la position dans laquelle tombe l'adversaire enchaîner avec la prise de la crevette (half boston crab, prise de soumission, autre appellation, on est assis sur le dos ou les fesses adverses et on tire le pied adverse en arrière, prise très courante en catch, mais bon le catch évolue comme le combat libre prouve de plus en plus qu'il faut être plutôt efficace que spectaculaire. Donc si je trouve une prise efficace et spectaculaire, je l'adopte!

 

Le genre d'amenée au sol (take down en anglais) devenu moins courant est le supplex. snif. C'est difficile de passer dans le dos de l'adversaire et de le soulever pour le plaquer derrière soi. Le niveau des combattants a considérablement augmenté. De plus, c'est dangereux si le supplex est passé parfaitement. Le cerveau est en bouilli.

 

Comme j'aime les prises, je connais faire d'autres plaquages très spectaculaires et efficaces. C'est une question de timing, sinon l'adversaire peut contrer. En fait c'est nous qui devons le contrer. En effet, un contre est plus destructeur qu'une attaque directe car l'adversaire ne le voit pas venir. Ainsi un tacle passé au bon moment est tel un bond d'un fauve, effraie le spectateur de la scène et peut être l'adversaire s'il n'est pas lucide à ce moment là encore.

Ainsi le tacle est plutôt utilisé pour contrer une attaque. Cela rejoint le principe du karaté : ne pas attaquer en premier, on doit créer la surprise. Il faut alors savoir contrer le tacle très rapidement pour renverser la vapeur si on peut dire...là aussi cela demande de bons réflexes et de la technique, de l'endurance (les rounds du Pride, compétition de combat libre avec ses règles propres - frapper un adversaire au sol est autorisé-  font 10 minutes puis 5 puis 5 )

Pour ne pas blesser l'adversaire, on peut par exemple l'amener au sol ou tout de suite le faire une ou plusieurs clés articulaires ou contrôle d'un membre et du tronc. On amène donc à abandonner.

Dans les combats libres et compétitions, on peut abandonner, taper quand on subit une clé car normalement on devient moins prompt à combattre avec un membre en moins. ou un étranglement. En effet, un étranglement (hadake jime) peut amener la mort si l'on exécute trop longtemps. Au début, il étouffe, ensuite il évanouit puis il arrête complètement la circulation du sang.

Les brésiliens ont d'ailleurs comme culture le jujitsu brésilien, art martial, branche créée à partir du judo, accentuant le combat autour des prises et clés au sol. Il existe deux compétitions différentes. Il y a aussi le vale tudo et d'autres sports. Ils sont bons en football aussi.

 

 

 

Les clés articulaires

Les clés articulaires se font sous le principe du levier. Leurs connaissances existent depuis très longtemps et dans le monde entier.

Si l'on bloque un bâton en un point et qu'on tire ou écrase un bout, le bâton se cassera près du point bloqué.

Donc la maîtrise des clés nécessite de la sensibilité, aussi bien de son corps mais aussi du corps de l'opposant.

Je parle de clés aux articulations mais de la même manière, il y a des techniques qui ne cassent pas les articulations mais les os ou les deux à la fois.

Parmi les clés articulaires on différencie en général celles appliquées aux membres supérieurs et aux membres inférieurs

les clés aux doigts, aux poignets, aux coudes, aux épaules

les clés aux chevilles, aux genoux et aux ischios et adducteurs ou abducteurs.

Il y a une diversité de clés déjà répertoriés en arts martiaux. Mais ce qui se place le plus facilement avec de la pratique sont les suivantes:

les clés aux bras:

1) clés au bras tendu (ude ichigi) :

ude gatame ,à l'aide du bras

juji gatame, clé en croix au coude ; cross lock en anglais

hiza gatame, clé croisé au coude à l'aide du genou. Omoplata, synonyme utilisé par les commenteurs des combats libres.

waki gatame, clé à l'aide du flanc, hanche au coude, prise sur l'aile en français.

En anglais, on appelle les clés au bras tendu  arm bar

2) clés au bras plié :

ude garami, clé du coude décroisé, ou kimura, arm lock en anglais

Je ne vais pas parler en détail des clés au poignet ou aux clés complexes, comme je les appelle (clé à plusieurs articulations ou une clé et un étranglement simultanés, tout est possible, projecter en faisant une clé et frapper tout en continuant sa clé à plusieurs articulations! On a quatre membres et la tête pour frapper après tout.)

les clés aux jambes :

heel hold, clé du genou avec la cheville verrouillée (heel veut dire cheville en anglais)

cross hold, clé en croix de la jambe

clé du genou décroisé

clé à la cheville ou aux deux

prise de la crevette/prise de soumission ((half) boston crab)

J'adore les clés aux jambes. çà a du style. En plus, si l'on arrive à verrouiller une clé, on peut enchainer ou se dégager car on a déjà causé des dommages. A moins que l'adversaire sache comment sortir de la clé et de faire un contre ou vous frapper dans un angle bien calculé.

 

les étranglements :

guillotine choke, étranglement en guillotine. çà ressemble à une guillotine et çà peut avoir les mêmes effets. Très efficace et difficile à en sortir.

triangle, étranglement en formant un triangle. Il y a plusieurs façons d'en faire un. Soit avec les jambes (sankaku jime), soit avec les bras (hadaka jime). C'est une des postures emblématiques du jujitsu brésilien. On peut le faire en dessous ou au dessus de l'adversaire. Sur le côté, il vaut mieux faire une clé du coude en addition sinon l'adversaire se relève et peut vous marteler de coups.

On peut utiliser ses vêtements pour faire une guillotine aussi ou un bâton. 

 

Dans les combats libres, il est indispensable de ne pas montrer son dos à son adversaire sans plan à l'esprit car la sanction est directe : l'étranglement par derrière, l'amenée au sol grâce au poids de l'adversaire et les jambes qui vous verrouillent tel un serpent ou une sangsue.

Publié dans ARTS MARTIAUX

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article